Leçon de l'École du Sabbat
 
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LEÇONS DE FOI du livre de Josué
4ème Trimestre 2025
5 - Dieu combat pour vous
Du 25 au 31 octobre 2025
Samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Gn 15:16
;
Lv 18:24-30
;
2 Tim 4:1,8
;
Ex 23:28-30
;
Dt 20:10
;
Dt 20:15-18
;
Esa 9:6


Verset à mémoriser:
« Josué prit en même temps tous ces rois et leur pays, car l’Éternel, le Dieu d’Israël, combattait pour Israël » (
Josué 10:42
, LSG).

Le livre de Josué présente certaines scènes troublantes, soulevant de graves interrogations quant au concept de guerre divine ou de guerre sainte, où un peuple, investi d’un mandat supposément donné par Dieu, est appelé à en anéantir un autre.

La notion de guerre sainte dans l’Ancien Testament constitue en effet un défi théologique majeur. Dieu y apparait comme le Souverain absolu de l’univers; dès lors, tout événement, aussi déroutant soit-il, semble devoir être rattaché, directement ou indirectement, à Sa volonté. D’où cette question inévitable: « Comment Dieu peut-Il permettre de telles choses? »

La semaine dernière, nous avons examiné l’idée selon laquelle Dieu est engagé dans un conflit d’envergure bien plus vaste que toutes les guerres humaines connues - un combat cosmique qui pénètre chaque dimension de notre existence. Nous avons également constaté que les événements de l’histoire, qu’ils soient bibliques ou profanes, ne peuvent être véritablement compris qu’à la lumière de ce conflit global.

Cette semaine, notre réflexion se poursuit autour de la complexité des guerres approuvées par Dieu, des limites et des conditions qui les encadrent, de la vision ultime de paix esquissée par les prophètes de l’Ancien Testament, ainsi que des implications spirituelles profondes que ces récits de guerre peuvent receler.
L’iniquité des Cananéens
Lisez
Gn 15:16
,
Lv 18:24-30
,
Dt 18:9-14
et
Esd 9:11
. Que nous disent ces textes sur le plan plus vaste de Dieu en offrant la terre de Canaan aux Israélites?

Nous devons regarder au-delà du livre de Josué pour comprendre complètement ce que signifiait l’iniquité des nations habitant Canaan. Les pratiques odieuses de ces nations en matière de sacrifice d’enfants, de divination, de sorcellerie, de magie, de nécromancie et de spiritualisme nous donnent un indice (
Dt 18:9-12
).

La découverte des anciens textes ougaritiques (de Ras Shamra) donne un meilleur aperçu de la religion et de la société cananéennes, et ils démontrent que le rejet de cette culture était non seulement compréhensible, mais aussi justifiée selon les normes morales de l’Ancien Testament. La religion cananéenne était basée sur la croyance que les phénomènes naturels, qui assuraient la fertilité, étaient contrôlés par les relations sexuelles entre les dieux et les déesses. Ainsi, ils envisageaient l’activité sexuelle des divinités en termes de leur propre comportement sexuel et s’engageaient dans des pratiques sexuelles rituelles afin d’inciter les dieux et les déesses à faire de même. Ce concept avait conduit à l’institution de la prostitution « sacrée », impliquant le fait que des prostitués masculins et féminins se livrent à des rites orgiaques, encore une fois dans le cadre de leurs propres pratiques religieuses!

Une nation ne saurait s’élever moralement au-delà du niveau des divinités qu’elle vénère. Dès lors, compte tenu de la conception que les Cananéens se faisaient de leurs dieux, il n’est guère surprenant que leurs pratiques religieuses aient inclus le sacrifice d’enfants — une abomination contre laquelle la Bible met expressément en garde.

Les preuves archéologiques confirment que les habitants de Canaan sacrifiaient régulièrement leurs premiers-nés aux idoles, qui étaient en réalité des démons. De petits squelettes retrouvés écrasés dans de grandes jarres avec des inscriptions votives témoignent de leur religion dégradante et de ce qu’elle signifiait pour beaucoup de leurs enfants.

L’éradication des Cananéens n’était donc pas une réflexion après coup, ou quelque chose qui avait émergé à la suite de la décision de Dieu de donner la terre de Canaan aux Israélites. Les habitants de Canaan avaient bénéficié d’une période probatoire, un temps de miséricorde supplémentaire au cours duquel ils avaient eu l’occasion de découvrir Dieu et Son caractère à travers le témoignage des patriarches vivant parmi eux. Ils avaient l’occasion, mais évidemment, ils l’avaient gaspillée et avaient continué dans leurs pratiques horribles jusqu’à ce que l’Éternel doive finalement les arrêter.
Le Juge suprême
Lisez
Gn 18:25
;
Ps 7:11
;
Ps 50:6
;
Ps 82:1
;
Ps 96:10
; et
2 Tim 4:1,8
.
Que disent ces versets sur le caractère moral de Dieu? Comment le rôle de Dieu en tant que Juge de l’univers nous aide-t-il à comprendre la question de la guerre divine?

La sainteté du caractère de Dieu signifie qu’Il ne peut pas tolérer le péché. Il est patient. Cependant, le péché doit récolter sa conséquence finale, qui est la mort (
Rm 6:23
). Yahvé déclare la guerre au péché, où qu’il se trouvât, que ce soit en Israël ou parmi les Cananéens. Israël n’était pas sanctifié en participant à des guerres saintes, pas plus que les autres nations ne l’étaient (
Dt 9:4
, 5;
Dt 12:29,30
), même lorsqu’ils étaient devenus le moyen du jugement de Yahvé contre Sa nation élue. Contrairement à d’autres peuples du Proche-Orient ancien, les Israélites avaient connu le renversement de la guerre sainte, lorsque Dieu n’avait pas combattu pour eux mais contre eux, en permettant à leurs ennemis de les opprimer (Voir aussi
Js 7
).

Tout le concept de la guerre sainte ne peut être compris que s’il est vu à la lumière de l’activité de Dieu en tant que Juge. Vues de cette façon, les guerres de conquête d’Israël prennent un caractère complètement différent. Contrairement aux guerres impérialistes d’autoglorification, si courantes dans le monde antique (et le nôtre aujourd’hui), les guerres d’Israël n’étaient pas destinées à accomplir sa propre gloire, mais à établir la justice et la paix de Dieu dans le pays.

Ainsi, la compréhension du concept de guerre sainte repose fondamentale- ment sur celui du règne et de la souveraineté de Dieu, des notions également à l’œuvre dans les représentations de Dieu en tant que Guerrier, tout comme dans celles de Dieu en tant que Roi ou Juge.

Yahvé, en tant que Guerrier, est aussi Celui qui, en qualité de Juge, s’attache à instaurer, affermir et préserver la primauté de la loi, laquelle reflète Son propre caractère. L’image de Dieu comme Guerrier, à l’instar de celle qui Le représente en Juge ou en Roi, atteste qu’Il ne tolérera pas indéfiniment la rébellion contre l’ordre qu’Il a établi. Ainsi, l’on peut affirmer que l’objectif ultime de l’action divine n’est ni la guerre en elle-même, ni la vic- toire en tant que telle, mais bien le rétablissement de la justice et de la paix. En définitive, juger, faire la guerre ou rendre justice reviennent au même lorsque Dieu en est l’Acteur.

Considérez Dieu comme un Juge équitable, incorruptible et insensible à toute forme de partialité. Comment un Dieu qui ne tolère pas indéfiniment le péché, l’oppression, la souffrance des innocents ni l’exploitation des opprimés, peut-Il être au cœur même du message de l’Évangile?
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