Leçon de l'École du Sabbat
 
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LEÇONS DE FOI du livre de Josué
4ème Trimestre 2025
6 - L’ennemi intérieur
Du 1er au 7 novembre 2025
Samedi après-midi
Lecture de la semaine:
1 Pi 1:4,
Js 7
,
Ps 139:1-16
,
Esd 10:11
,
Lc 12:15
,
Js 8:1-29


Verset à mémoriser:
« Moi, l’Éternel, j’éprouve le cœur, je sonde les reins, Pour rendre à chacun selon ses voies, Selon le fruit de ses œuvres » (
Jérémie 17:10
, LSG).

Josué 7
est le premier cas où, à travers une expérience tragique, le peuple d’Israël a appris les conséquences profondes de l’alliance et sa signification profonde. Alors que l’obéissance aux stipulations de l’alliance assurait la victoire, le non-respect des termes de l’alliance entrainait la défaite. Le succès militaire d’Israël ne dépendait pas de leur nombre, de leur stratégie de bataille ou de tactiques intelligentes, mais de la présence du Guerrier divin.

Lors de la conquête de la Terre promise, Israël apprit que son ennemi le plus dangereux n’était pas extérieur, mais intérieur. Le plus grand défi qui se dressait devant eux n’était ni les murs fortifiés des villes cananéennes, ni leur technologie militaire avancée, mais la volonté obstinée des individus de leur propre camp d’ignorer délibérément les instructions de l’Éternel.

Dans l’attente de notre héritage céleste (
1 P 1:4
,
Col 3:24
), nous sommes confrontés à des défis similaires. Alors que nous sommes à la frontière de la Terre promise, notre fidélité est mise à l’épreuve et nous ne pouvons être victorieux qu’en nous abandonnant à Jésus- Christ.
La violation de l’alliance
Lisez
Josué 7
. Quelles ont été les deux principales causes de la défaite d’Israël face aux habitants d’Aï?

Il est intéressant d’observer que le lecteur connait, dès le début, la raison de la colère de Yahvé, ainsi que le nom de l’offenseur. Ainsi, le suspense de l’histoire de la découverte du péché d’Acan réside dans la tension entre le point de vue du lecteur et celui de Josué et des Israélites. Tout comme beaucoup d’autres chapitres de l’Ancien Testament,
Josué 7
a une structure de chiasme. Le segment central et culminant de celui-ci répond à la question de savoir pourquoi les Israélites n’avaient pas été en mesure de conquérir Aï lors de leur première tentative.

Il y avait deux raisons principales à la défaite d’Israël face aux habitants d’Aï: le péché d’Acan et l’excès de confiance des Israélites en leurs propres forces. La deuxième raison les avait amenés à négliger le fait de consulter la volonté de l’Éternel avant l’attaque contre Aï et à sous-estimer la force de l’ennemi.

D’après Josué 7:1, 11-13, nous pouvons voir que, bien qu’Acan soit responsable de l’acte perfide de violer l’interdiction, toute la nation était tenue responsable et souffrait pour ce qu’il avait fait. Dieu décrit le péché d’Acan en montrant progressivement sa gravité par l’utilisation cumulative, au verset 11, de l’adverbe « même » ou « aussi » (en hébreu, Gam). Tout d’abord, le terme le plus courant pour désigner le péché est utilisé: khata’. Ensuite, l’acte de transgression est décrit par cinq péchés plus spécifiques introduits par l’adverbe Gam: (1) ‘abar, aussi « transgresser », (2) et même ils ont pris (Laqakh) de l’anathème (Kherem), (3) et même ils ont volé (ganab), (4) et ils ont menti (Kakhash), et (5) ils ont aussi mis (Sim) le Kherem dans leur bagage (BD).

L’alliance entre Yahvé et Israël impliquait le peuple à la fois au niveau individuel et collectif. À la lumière de l’alliance, Israël était traité comme une unité indivisible de la nation élue de Dieu; par conséquent, le péché de l’un de ses membres, ou même de quelques-uns de ses membres, engendre la culpabilité de toute la communauté de l’alliance. Comme l’a dit l’Éternel: « Israël a péché; ils ont transgressé mon alliance que je leur ai prescrite » (
Js 7:11
, LSG).

De quelles manières des communautés entières peuvent-elles être affectées - et l’ont-elles été — par les fautes commises par certains de leurs membres? Quels exemples pouvez-vous évoquer, et en quoi ces actes ont-ils eu un impact sur l’ensemble de la communauté?
Le péché d’Acan
Lisez
Josué 7:16-19
. Que nous apprend toute la procédure sur Dieu et sur Acan?

Au lieu de dévoiler l’identité du transgresseur, Dieu mit en place une procédure qui révèle à la fois Sa justice et Sa grâce. Après avoir expliqué- la raison de la défaite d’Israël et appelé à la sanctification du peuple (
Js 7:13
), Il accorda un laps de temps entre l’annonce de la procédure et son application, ce qui donna à Acan le temps de réfléchir, de se repentir et de confesser son péché. De même, sa famille (si elle savait ce qui s’était passé) avait la possibilité de décider si elle voulait être impliquée dans la dissimulation ou refuser toute complicité, comme les fils de Koré, qui avaient attiré sur eux la destruction en refusant de se ranger du côté de leur père (Voir aussi
Nb 16:23-33
,
Nb 26:11
).

La solution à la situation difficile suivait la direction opposée à la façon dont elle était entrée en Israël et l’avait tourmenté: la culpabilité collective est éliminée et restreinte d’Israël à une seule tribu; d’une tribu à une famille; d’une famille à un ménage; d’un ménage aux individus.

En plus de révéler le transgresseur, le processus d’enquête avait également d’isoler les innocents. C’était un aspect tout aussi important de la procédure juridique méticuleuse, où Dieu Lui-même agit comme témoin des actes invisibles d’Acan.

Le lecteur perçoit presque la tension qui monte lorsque Dieu concentre son attention sur Acan. Qui ne s’étonnerait de l’illusion obstinée de cet homme, pensant pouvoir échapper à tout regard ? Mais rien n’échappe aux yeux perçants de l’Éternel (
Ps 139:1-16
;
2 Ch 16:9
), Lui qui connait les replis les plus secrets du cœur humain (
1 S 16:7
;
Jr 17:10
;
Pr 5:21
).

Il convient de souligner la manière dont Josué s’adressa à Acan: « Mon fils ». Cette interpellation révèle à la fois l’autorité du chef et la tendresse d’un père, illustrant ainsi l’esprit de justice empreint de compassion avec lequel ce vaillant guerrier exerçait sa mission. Son cœur était plein de compassion pour Acan, quand bien même il était appelé à exécuter le jugement sur le transgresseur. Par son attitude, Josué préfigurait de nouveau la sensibilité, la bonté et l’amour de Celui qui « n’usant jamais de rudesse, de paroles inutilement sévères, et ne faisant jamais, sans nécessité, de la peine à une âme sensible Il [Jésus] ne blâmait pas la faiblesse humaine; s’il dénonçait, sans crainte, l’hypocrisie, l’incrédulité, l’iniquité, il avait des larmes dans la voix en prononçant ses réprimandes les plus sévères. » Ellen G. White, Jésus-Christ, p. 343.

Comment le fait de réaliser que Dieu sait tout ce que vous faites, même vos choses cachées, a-t-il un impact sur votre façon de vivre? Quel impact ce fait doit avoir sur votre façon de vivre?
Des choix fatidiques
Lisez
Josué 7:19-21
. Qu’est-ce que Josué avait demandé à Acan de faire? Quelle est la signification d’une telle demande? Comment comprenons-nous sa confession?

Josué avait demandé à Acan de faire deux choses: premièrement, de rendre gloire à Dieu et L’honorer. Deuxièmement, d’avouer ce qu’il avait fait sans rien cacher. Acan était censé rendre gloire à Dieu en admettant ce qu’il avait fait. Le terme utilisé ici (Todah) peut faire référence aux actions de grâces (
Ps 26:7
,
Esa 51:3
,
Jr 17:26
), mais aussi à la confession du péché (
Esd 10:11
).

Malheureusement, le texte biblique ne donne aucune indication qu’Acan ait fait preuve d’une vraie repentance. Il espérait jusqu’à la fin rester caché. Son attitude de défi lui avait valu le fait d’avoir été considéré comme un transgresseur volontaire, pour lequel il n’y avait pas d’expiation selon la loi de Moïse (Voir aussi
Nb 15:27-31
).

Les paroles d’Acan dans
Josué 7:21
rappellent la chute d’Adam et Ève. Ève avait vu (Ra’ah) que l’arbre était agréable à la vue (Khamad) et avait finalement pris (Laqakh) de ses fruits (
Gn 3:6
). Dans sa confession, Acan admit qu’il avait vu (Ra’ah) dans le butin un beau manteau de Shinéar, 200 sicles d’argent et un lingot d’or. Il les convoita alors (Khamad) et les prit (Laqakh). Tout comme dans le cas d’Adam et Ève, le choix d’Acan révèle que le péché de convoitise est le péché d’incrédulité. On soupçonne Dieu de ne pas vouloir le meilleur pour Ses créatures et de leur cacher des plaisirs exquis, qui n’appartiennent qu’au domaine de la divinité.

Outre l’allusion à la chute primordiale de l’homme, le texte fait ressortir un contraste frappant entre les attitudes de Rahab (Voir aussi
Js 2:1-13
) et celle d’Acan. L’un emmena les espions sur le toit et les cacha aux soldats; l’autre prit des choses interdites et les cacha à Josué. L’un avait montré de la bonté envers les espions israélites et les avait aidés à remporter la victoire; l’autre avait causé des problèmes à Israël par sa cupidité et avait apporté la défaite. L’un fit une alliance avec les Israélites; l’autre rompit l’alliance avec Yahvé. Rahab s’était sauvée elle-même et sa famille, et ils étaient devenus des citoyens respectés en Israël; Acan s’était condamné lui-même et sa famille à la mort et était devenu un exemple d’ignominie.

Pensez au péché de la convoitise. Comment pouvons-nous éviter d’y succomber, que nous soyons riches ou pauvres? (Voir aussi
Lc 12:15
.)
La porte de l’espoir
Lisez
Josué 8:1-29
. Que nous dit cette histoire sur la façon dont Dieu peut transformer nos échecs les plus atroces en opportunités?

La stratégie de Yahvé transforma la défaite initiale d’Israël en un avantage tactique, et ainsi, la vallée d’Achor (mot hébreu pour « trouble ») devint une porte d’espoir (Voir aussi
Os 2:15
). Ayant acquis trop de confiance en eux-mêmes par leur première victoire sur les Israélites, les citoyens d’Aï répétèrent leur stratégie en attaquant les Israélites qui feignirent la retraite et la défaite. Une fois que les habitants d’Aï s’étaient attirés hors de leur forteresse, les 30 000 Israélites, positionnés non loin derrière la ville (
Js 8:4
), s’emparèrent de la ville vide en y mettant le feu.
Josué 8:7
indique clairement que ce n’est pas la stratégie qui apporte la victoire, mais c’est l’Éternel Lui-même qui accordera la victoire et livrera la ville d’Aï aux Israélites. Même dans un chapitre où les aspects militaires dominent le récit plus que dans tout autre chapitre du livre, le texte met en évidence la vérité sous jacente selon laquelle la victoire est un don de Yahvé.

Le moment décisif de la bataille arriva lorsque les hommes d’Aï quittèrent la ville et commencèrent à poursuivre les Israélites. C’était la deuxième fois que Dieu parlait dans tout le chapitre après avoir donné la stratégie dans
Josué 8:2
, signalant qu’Il supervise la bataille. Jusqu’à présent, nous ne connaissons pas l’issue de la bataille. À partir de ce moment, il devient clair que l’armée israélite est victorieuse.

L’arme dans la main de Josué était une faucille, ou un cimeterre, plutôt qu’une épée ou un javelot. À l’époque de Josué, cela n’était peut-être pas utilisé comme une arme réelle, mais plutôt un symbole de souveraineté. Et, en plus de donner le signal de l’attaque, cela exprime la souveraineté de Dieu dans la défaite d’Aï. En étendant le javelot jusqu’à la victoire complète, il est démontré que Josué avait pleinement assumé le commandement que Moïse avait exercé lors de la traversée de la mer Rouge (
Ex 14:16
) et dans la guerre contre les Amalécites (
Ex 17:11-13
), où Josué avait personnellement mené le combat.

Cette fois, il n’y avait pas d’intervention visible et miraculeuse de Dieu, mais la victoire sur Aï n’était pas moins divinement assistée que celle de la première génération sur les Égyptiens ou lors de la récente victoire sur Jéricho. La clé du succès réside dans la foi de Josué dans la parole de l’Éternel et dans son obéissance inébranlable à celle-ci. Le principe vu dans cette histoire reste valable pour le peuple de Dieu aujourd’hui, où qu’il vive et quelles que soient ses difficultés.
Témoin de la puissance de Dieu
Comme nous l’avons appris (voir la leçon cinq), Dieu avait donné aux nations païennes l’occasion de Le connaitre et de se détourner de leurs mauvaises voies. Cependant, ils avaient refusé et étaient finalement confrontés au jugement de Dieu.

Lisez
Josué 7:6-9
, qui traite de la première réaction de Josué à la calamité qui s’était abattue sur eux. Concentrez-vous particulièrement sur
Josué 7:9
. Quel principe théologique important trouve-t-on dans ses paroles?

Au début, Josué raisonnait comme les enfants d’Israël l’avaient fait au milieu de leurs difficultés après avoir quitté l’Égypte, comme par exemple: « Que ne sommes-nous morts par la main de l’Éternel dans le pays d’Égypte, quand nous étions assis près des pots de viande, quand nous mangions du pain à satiété? car vous nous avez menés dans ce désert pour faire mourir de faim toute cette multitude » (
Ex 16:3
, LSG). Et voici la déclaration de Josué: « Ah! Seigneur Éternel, pourquoi as-tu fait passer le Jourdain à ce peuple, pour nous livrer entre les mains des Amoréens et nous faire périr? Oh! si nous eussions su rester de l’autre côté du Jourdain! » (
Js 7:7
, LSG).

Peu de temps après, cependant, il montra sa grande préoccupation pour les dommages que le nom et la réputation de Dieu subiront de cette défaite. « Les Cananéens et tous les habitants du pays l’apprendront; ils nous envelopperont, et ils feront disparaitre notre nom de la terre. Et que feras-tu pour ton grand nom? » (
Js 7:9
, LSG).

Cela révèle un principe au cœur des desseins de Dieu envers Israël. Bien qu’Il eût voulu que les nations païennes reconnaissent les grandes œuvres accomplies pour Son peuple qui Lui obéissait, elles pouvaient aussi, tout comme Rahab, apprendre à connaitre le Dieu d’Israël par la puissance des conquêtes. D’un autre côté, si les choses tournaient mal, comme ce fut le cas ici, les nations jugeraient le Dieu d’Israël comme étant faible (Voir,
Nb 14:16
,
Dt 9:28
), ce qui pourrait encourager la résistance cananéenne.

Autrement dit, même dans le contexte de la conquête de la terre par les Hébreux, de profondes questions et de nobles principes étaient en jeu, au premier rang desquels l’honneur et la gloire de Dieu, qui représentaient l’unique espérance tant pour les païens que pour Israël.

Lisez
Deutéronome 4:5-9
. De quelles manières pouvons-nous voir un parallèle ici entre Israël et son témoignage au monde et notre témoignage en tant qu’adventistes du septième jour aujourd’hui?
Réflexion avancée:
Lisez Ellen G. White, « La prise de Jéricho », pp. 453-458, dans Patriarches et prophètes.

« Le péché même qui causa la perte d’Acan avait sa racine dans l’amour de l’argent.
C’est un des péchés les plus communs de nos jours, et dont on fait le moins de cas

La confession d’Acan était venue trop tard pour qu’elle pût lui profiter. Il avait vu l’armée d’Israël revenir d’Aï battue et découragée; il avait vu Josué et les anciens courbés vers la terre dans une angoisse inexprimable. S’il avait fait sa confession alors, il aurait donné quelque preuve d’un vrai repentir. Mais il garda le silence. Il entendit annoncer qu’un grand péché, dont on précisait la nature, avait été commis; mais ses lèvres restèrent closes. Puis on commença à tirer au sort. L’âme glacée d’épouvante, il vit successivement désigner sa tribu, puis son clan, puis sa famille! Mais là encore, il se refusa à balbutier le moindre aveu. Il attendit que le doigt de Dieu se fût posé sur lui et ne parla que lorsqu’il n’y eût plus moyen de rien cacher. Il est fréquent, hélas! ce genre de confession où l’on ne reconnait sa faute qu’après son dévoilement à tous les regards. Qu’il est différent, le repentir de celui qui avoue un péché connu seulement de lui-même et de Dieu! Acan n’eût pas même confessé sa faute s’il n’avait espéré éviter, par-là, les conséquences de son vol. Lorsque sa confession se produisit enfin, elle ne servit qu’à montrer que son châtiment était juste. Elle ne renfermait ni repentir sincère, ni contrition, ni changement de disposition, ni horreur du mal. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 454-456.

Discussion:

1) Discutez des implications du dixième commandement (
Ex 20:17
) dans un monde dominé par la publicité et le consumérisme. Comment pouvons-nous faire la distinction entre un désir et un besoin, et pour- quoi cette distinction est-elle importante?
2) Lisez la prière de Daniel dans
Daniel 9:4-19
. Pourquoi est-il significatif que Daniel, en confessant les péchés d’Israël, n’ait cessé de dire que « nous » avons fait toutes ces mauvaises choses, même si nous n’avons aucune trace de Daniel lui-même ayant fait le mal?
3) Pensez à la question à la fin de l’étude de jeudi. Pourquoi l’obéissance des Israélites à toutes les « lois et [les] ordonnances » était-elle si importante pour leur témoignage? Comment ce même principe s’ap- plique-t-il à notre église aujourd’hui
C’est-à-dire, à quel point notre témoignage serait-il plus efficace si nous suivions réellement tout ce que Dieu nous a donné?
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