Leçon de l'École du Sabbat
 
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L'EXODE
3ème Trimestre 2025
11 - Apostasie et intercession
Du 6 au 12 septembre 2025
samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Ex 32:1-6
;
Ps 115:4-8
;
Esa 44:9,10
;
Rm 1:22-27
;
Ex 32:7-32
;
Esa 53:4


Verset à mémoriser:
« Moïse retourna vers l'Éternel et dit: Ah! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d'or.
Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (
Exode 32:31,32
LSG).

Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (
Exode 32:31,32
LSG). Moïse n'avait été absent du camp d'Israël que pendant quarante jours, et qu’était-il arrivé? Le peuple de Dieu s'était détourné de Lui pour adorer une idole: le veau d'or. Après tant d’expériences, de miracles et de signes puissants, comment avaient-ils pu agir ainsi?

Il pourrait y avoir de nombreuses réponses, et peut-être un peu de vérité dans chacune d'elles. Le peuple n'avait-il pas réellement compris qui était Dieu? Leurs puissantes expériences avec Lui avaient-elles été éclipsées par leurs désirs charnels et pécheurs? N'avaient-ils pas apprécié ce que Dieu avait fait pour eux et, au contraire, tout pris pour acquis? Leur compréhension était-elle embrouillée, altérée par leurs préoccupations quotidiennes et leur ancienne façon de penser pécheresse? Étaient-ils tout simplement ingrats pour les oeuvres miséricordieuses de Dieu en leur faveur? Ont-ils si vite oublié les oeuvres puissantes de Dieu (
Ps 106:13
;
Ps 106:21-23
)? Ou toute la faute revenait-elle à l’échec d’Aaron en tant que dirigeant? « L'Éternel était aussi très irrité contre Aaron, qu'il voulait faire périr » (
Dt 9:20
LSG).

Quelles que soient les causes de cette terrible apostasie, quelles leçons pouvons-nous en tirer — non seulement sur la gravité du péché humain, mais aussi sur l'amour gracieux de Dieu envers l'humanité malgré ses fautes?
Une autorité en crise

Dieu appela Moïse à passer du temps avec Lui. Quarante jours et quarante nuits pourraient peut-être sembler courts pour Moïse, mais trop longs pour les Israélites. Leur chef visible était absent. Ils devinrent désorientés, impatients, craintifs et anxieux. Ils voulaient un dieu visible pour les gui- der, tout comme les « dieux » (y compris Pharaon) qu'ils avaient vus toute leur vie dans l'Égypte idolâtre.

Lisez
Exode 32:1-6
. Comment Aaron avait-il pu échouer de manière aussi spectaculaire dans son rôle de dirigeant?

Aaron ne s’était pas élevé à la hauteur de la situation. Il manqua l'oc- casion de faire ce qui était juste. Au lieu de faire confiance à l'Éternel, il céda devant la majorité. Le peuple demanda l'impensable: « Allons! Fais- nous un dieu qui marche devant nous » (
Ex 32:1
, LSG), et il y consentit. Les gens donnèrent volontiers de l'or pour fabriquer l'idole, et non seulement Aaron ne les arrêta pas, mais il les invita même à faire des dons. Il participa ensuite à la fabrication de ce faux dieu. Après quoi, le peuple déclara: « Israël! voici ton dieu, qui t'a fait sortir du pays d'Égypte » (
Ex 32:4
, LSG). Ils étaient si pécheurs, si méchants et si aveugles. Ils venaient de fabriquer cette idole, et affirmaient alors que c'était elle qui les avait délivrés.

N'est-il pas étonnant de voir à quel point les désirs pécheurs peuvent pervertir nos pensées et nos actions? Les gens célèbrent leurs propres créations, et leur humanité et moralité en sont dégradées.

« Une crise comme celle que traversait en ce moment Israël exigeait un homme ferme, décidé, animé d’un indomptable courage. Il fallait un homme qui plaçât l’honneur de Dieu au-dessus de la faveur populaire, de sa sécurité personnelle et de sa vie elle-même.
Mais celui qui était en ce moment à la tête d’Israël ne possédait pas cette trempe. Aaron gourmanda faiblement la multitude, et sa timide irrésolution, à ce moment critique, ne fit que rendre la foule plus obstinée. Le tumulte dégénéra bientôt en émeute. Seul un petit nombre de gens resta fidèle au vrai Dieu: la grande majorité versa aveuglément dans l’apostasie. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 278.

Comment Aaron, un leader, avait-il pu être aussi faible? De quelles manières Aaron aurait-il peut-être justifier ses actions terribles dans son propre cœur?
L’idolâtrie et le mal

Lisez
Exode 32:6
. Jusqu’où leur idolâtrie les avait-elle rapidement conduits? (Voir aussi
Ps 115:4-8
;
Ps 135:15-18
;
Esa 44:9,10
.)

Le veau d'or ressemblait au dieu égyptien sous forme de taureau, appelé Apis, ou à la déesse-vache, appelée Hathor. Cela constituait une transgression flagrante des premier et deuxième commandements (
Ex 20:3-6
).

Cette violation ne pouvait rester impunie car elle rompait ouvertement leur relation avec le Seigneur vivant. Au lieu d'adorer leur Créateur, les Israélites adoraient leur propre création, qui ne pouvait ni voir, ni entendre, ni sentir, ni parler, ni se soucier, ni aimer, ni guider.

L'ordre de la création était inversé: au lieu de comprendre qu'ils avaient été créés à l'image de Dieu, ils avaient désormais fait un dieu, non même à eur propre image — ce qui aurait déjà été grave — mais à l'image d'un animal. Était-ce ce dieu qu'ils voulaient servir? Ainsi, ils avaient gravement péché contre l’Éternel (
Esa 31:7
;
Esa 42:17
).

En quoi l'apostasie du veau d'or reflète-t-elle ce qui est écrit dans
Romains 1:22-27
?

L'idolâtrie nie la compréhension théologique que Dieu est Dieu et que l'homme est homme. L'idolâtrie efface la séparation entre Dieu et l'homme (Ec 5:2) et rompt la connexion avec Lui. Qu'elle soit manifeste et ouverte ou dissimulée dans le cœur, l'idolâtrie rompt rapidement notre relation avec le Seigneur et mène à une spirale morale descendante. Il n'est donc pas surprenant que le texte parle de ce qu'ils firent le jour suivant: après avoir offert des sacrifices à l'idole, ils commencèrent ensuite à festoyer, dans ce que Ellen G. White décrivit comme une « imitation des fêtes idolâtres » Patriarches et prophètes, p. 281.

Les humains sont des génies dans la fabrication de leurs propres idoles. Ils créent leurs propres dieux, ce qui est déjà assez grave, mais ensuite ils vont servir ces dieux. Le Créateur est remplacé par des choses qui, tôt ou tard, mènent à la dégénérescence morale.

Quels sont les moyens par lesquels les humains d'aujourd'hui adorent la création plutôt que le Créateur?
Se corrompre

Lisez
Exode 32:7,8
. Pourquoi Dieu avait-Il renvoyé Moïse vers le camp d'Israël?

En se tournant vers une idole, les Israélites étaient en train de se séparer du vrai Dieu, Celui qui les avait délivrés d'Égypte. L’éternel plaça directement la faute sur eux, disant que le peuple « s'est corrompu » (
Ex 32:7
, LSG) — allant jusqu'à attribuer à cette statue le mérite de les avoir délivrés d'Égypte. Quelle contradiction directe par rapport à ce que Dieu leur avait dit (
Ex 20:2
)! Ce reniement de la présence et des actes puissants de Dieu était une affaire grave. Leur pensée et leurs sentiments étaient déformés et complètement corrompus.

Pour le prophète Ézéchiel, l'idolâtrie était au cœur de toute la misère du peuple de Dieu, et de là découlent tous les autres péchés (voir par exemple
Ez 8:1-18
,
Ez 20:1-44
,
Ez 22:1-12
). Nous nous demandons souvent pourquoi les anciens croyants étaient si naïfs et irréformables lorsqu'ils s'engageaient dans l'adoration de différentes idoles faites par l'homme. Nous sommes persuadés que nous ne ferions jamais une telle chose.
Sommes-nous vraiment exempts d'idoles? Les idoles d'aujourd'hui peuvent avoir des formes et des aspects différents, mais elles ont un attrait similaire.

Une idole est une chose qui remplace Dieu, et même si nous savons que ce n'est pas juste, nous l'adorons quand même, souvent de manière répétée. Elle capture notre imagination, notre affection, notre temps, et notre esprit plus que Dieu. Elle peut même asservir notre pensée. En fait, nous devenons ce que nous contemplons, et nous ne nous élèverons pas au-dessus du « dieu » que nous servons.

Si Dieu n'est pas au centre de votre vie, d'autres dieux prendront Sa place. Si nous ne jouissons pas de la présence vivante de Dieu et ne la cultivons pas, nous prendrons plaisir et consacrerons notre vie à quelque chose ou à quelqu'un d'autre. Ce que nous substituons au Christ peut prendre différentes apparences: l'orgueil, l'égocentrisme, l'argent, le pouvoir, le sexe, la nourriture, la télévision, les drogues, l'alcool, les pensées impures, la pornographie, les plaisirs, le travail, les sports, la famille, les jeux vidéo, les films, le shopping, les idées, la politique, la musique, la position, les titres, les diplômes, etc. La liste est sans fin.

Nous sommes très créatifs et inventifs dans ce domaine. Nous pouvons transformer tout ce qui est bon, beau, et significatif en idole. L'idolâtrie est extrêmement dangereuse car elle transforme notre personnalité, notre façon de penser, nos affections, et notre vie sociale. Elle change notre identité et remplace les relations personnelles authentiques par des interactions creuses et finalement dénuées de sens, qui, au final, ne peuvent pas nous sauver.
La colère juste de Dieu

Lisez
Exode 32:9-29
. Quelle fut la réaction de Moïse face à la menace de Dieu de détruire Israël?

Alors que Moïse était encore sur le mont Sinaï, Dieu déclara qu'Il détruirait les rebelles et ferait de la postérité de Moïse une grande nation. Mais ce n'était pas ce que Moïse voulait. Au contraire, il supplia l’Éternel, soulignant que les Israélites n'étaient pas le peuple de Moïse — ils étaient le peuple de Dieu. Lui, Moïse, ne les avait pas fait sortir d'Égypte, mais Dieu l'avait fait par Ses œuvres puissantes. Ainsi, Moïse implora Dieu, insistant sur Ses promesses anciennes faites aux pères. Moïse agissait véritablement comme un intercesseur entre Dieu et l'humanité.

Après que « l'Éternel se repentit du mal qu'il avait déclaré vouloir faire à son peuple » (
Ex 32:14
, LSG), Moïse retourna auprès d'eux. Aucune mention n'est faite — contrairement à ce qui se passerait dans
Exode 34:29,30
— que son visage rayonnait de la présence de l’Éternel. Son visage reflétait probablement sa colère.

« Et, comme il approchait du camp, il vit le veau et les danses. La colère de Moïse s'enflamma; il jeta de ses mains les tables, et les brisa au pied de la montagne » (
Ex 32:19
, LSG). Le fait de briser les tables contenant le décalogue était un signe extérieur de la rupture de son contenu. Dieu réprimanda Moïse pour cela, mais plus tard, Il ordonna à Moïse de tailler deux tables pour remplacer « les premières tables que tu as brisées » (
Dt 10:2
, LSG). Dieu réécrirait Lui-même les commandements. Moïse réprimanda sévèrement Aaron pour avoir cédé aux exigences du peuple. « Que t'a fait ce peuple, pour que tu l'aies laissé commettre un si grand péché? » (
Ex 32:21
, LSG). Aaron essaya de justifier sa transgression en (1) blâmant les autres, et (2) par la magie: « je l'ai jeté [l’or] au feu, et il en est sorti ce veau » (
Ex 32:24
, LSG). Ce qui aggrava les choses, c’est qu’Aaron lui- même avait été grandement honoré par Dieu, ayant reçu de nombreux privilèges, notamment celui de monter sur la montagne avec Moïse et les 70 anciens (
Ex 24:1
). Quelle sombre ironie! En prétendant qu'un miracle s'était produit, Aaron voulait tromper son frère (remarquez comment un péché en entraine un autre; dans ce cas, l'idolâtrie conduisit au mensonge). Cependant, Moïse ne fut pas dupé car il vit à quel point le peuple se comportait de manière sauvage. Les conséquences négatives étaient évidentes, et Moïse stoppa la rébellion immédiatement.

Que doit nous enseigner cette histoire sur la puissance de la prière d'intercession? Pour qui devez-vous prier en ce moment?
L’intercession

Lisez
Exode 32:30-32
. Jusqu’à quel extrême Moïse était-il allé dans sa prière d'intercession pour les pécheurs?

En raison de leur rébellion, des choses terribles étaient arrivées dans le camp israélite, y compris la mort de nombreuses personnes (
Ex 32:28
). Le lendemain, Moïse déclara au peuple: « Vous avez commis un grand péché. Je vais maintenant monter vers l'Éternel: j'obtiendrai peut-être le pardon de votre péché » (
Ex 32:30
, LSG). Moïse retourna donc vers l'Éternel et dit: « Ah! ce peuple a commis un grand péché. Ils se sont fait un dieu d'or. Pardonne maintenant leur péché! Sinon, efface-moi de ton livre que tu as écrit » (
Ex 32:31,32
, LSG).

Il n'est pas étonnant que Moïse soit considéré comme une figure de Christ! Par sa prière d'intercession pour les pécheurs et sa volonté de sacrifier sa propre vie pour eux, il avait certainement reflété ce que Christ ferait pour nous tous. Quelle compassion exemplaire pour les transgresseurs! Il avait manifesté son dévouement total envers l'Éternel ainsi que son amour sacri- ficiel pour le peuple. Le livre de l'Exode ne précise pas combien de temps Moïse était resté avec l'Éternel sur la montagne cette fois-ci, mais le livre du Deutéronome révèle qu'il y était resté pendant 40 jours (voir
Dt 9:18
).

Dans
Exode 32:32
, le mot traduit par « pardonner » vient d'un verbe dont la signification de base est « porter » ou « supporter », comme dans Ésaïe 53:4 qui dit (au sujet de Jésus): « Cependant, ce sont nos souffrances qu'il a portées » (LSG). C'est le même verbe qui est traduit par « pardonner » dans
Exode 32:32
, et par « porter » dans Ésaïe 53:4. Quelle puissante vision du processus de salut et de pardon, et quel en était le cout pour Dieu de nous sauver!

En effet, Moïse demandait à l'Éternel de « porter » les péchés du peuple, ce qu'il a bien sûr fait à la croix des milliers d'années plus tard.
Exode 32:32
montre non seulement l'idée d'une expiation par substitution, mais aussi Celui qui fait cette substitution: Dieu lui-même.

Ce texte montre comment le pardon est accordé. Dieu en Christ a porté nos péchés, la seule façon pour nous d'être pardonnés. Quelle puissante expression du plan du salut et une démonstration pour nous et pour le cosmos de ce qu'il en a couté à Dieu pour nous sauver!

Moïse demanda à Dieu lui-même de porter les péchés du peuple, et finalement, en Jésus, Il le fit.
Comment pouvons-nous saisir pleinement cette vérité extraordinaire? Que nous enseigne-t-elle sur l'amour de Dieu pour l'humanité déchue?
Réflexion avancée:

Lisez Ellen G. White, « L’idolâtrie au Sinaï », pp. 277-291, dans Patriarches et prophètes.

La leçon de cette semaine présente une attention particulière sur l’œuvre de Dieu chez les croyants. Le Seigneur peut faire en nous « infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons » (
Eph 3:20
, LSG). Nous ne devons pas nous concentrer sur nous mêmes et satisfaire nos désirs personnels, car cela mène à l'idolâtrie. Au contraire, notre attention devrait être portée sur Dieu et Sa puissance. Il nous donne la force qui conduit à une vie nouvelle et victorieuse (
Phil 4:13
;
Jd 1:24,25
).

« D’ailleurs, le châtiment d’Horeb était dicté par l’amour aussi bien que par la justice. Dieu est le gardien de son peuple autant qu’il en est le souverain. S’il retranche les pécheurs endurcis, c’est de crainte qu’ils n’en entrainent d’autres à la ruine. Si Dieu a épargné, par exception, la vie de Caïn, c’est pour démontrer à l’univers ce qui résulte de l’impunité du péché. C’est à l’influence de sa vie et de ses enseignements sur ses descendants qu’il faut attribuer la corruption qui appela la destruction du monde par le déluge. L’histoire des antédiluviens prouve qu’une longue vie n’est pas un bienfait pour les pécheurs. La patience de Dieu n’ayant pas mis de frein à leur méchanceté, plus ils vécurent, plus ils devinrent corrompus. Il en fut ainsi de l’idolâtrie au Sinaï. Si un prompt châtiment n’avait réprimé la révolte, on eût assisté aux mêmes résultats. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 285.

Discussion:

1) Pensez davantage à la question posée à la fin de l'étude de lundi. Quelles sont les façons dont nous pouvons adorer la création elle-même, au lieu du Créateur? Par exemple, comment pouvons-nous chercher à être de bons intendants de la terre et à protéger l'environnement sans l'adorer ni en faire une idole?
2) On peut discerner la gravité d'une situation par les conséquences et les résultats d'une action, ou par la gravité de la réaction à l'évènement. Pourquoi Moïse avait-il ordonné l'exécution de ceux qui refusaient obstinément de se repentir et persistaient dans leur rébellion contre Dieu et Son enseignement?
3) Pourquoi l'expiation par substitution est-elle le seul modèle véritablement conforme à l'Évangile? Et pourquoi toute théorie qui en nie ou en minimise l'aspect substitutionnel constitue-t-elle une erreur théologique majeure?
Lisez
1 Pierre 2:24
. Comment ce passage révèle-t-il de manière puissante l'idée de Jésus en tant que notre Substitut?
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