Leçon de l'École du Sabbat
 
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LEÇONS DE FOI du livre de Josué
4ème Trimestre 2025
8 - Les géants de la foi: Josué et Caleb
Du 15 au 21 novembre 2025
Samedi après-midi
Lecture de la semaine:
Nb 13:6
,
Nb 13:30-32
;
Js 14:6-14
;
Lc 18:1-5
;
Js 19:49-51
;
2 Cor 3:18
;
Rm 12:1,2


Verset à mémoriser:
« Souvenez-vous de vos conducteurs qui vous ont annoncé la parole de Dieu; considérez quelle a été la fin de leur vie, et imitez leur foi » (
Hébreux 13:7
,LSG).

Tous les parents savent que leurs enfants apprennent par l’exemple, n’est-ce pas?
Combien de parents se sont inquiétés de voir leurs enfants suivre leurs propres mauvais traits de caractère? Quel que soit notre âge, nous trouvons qu’il est plus facile de faire le mal que de faire le bien. Cela fait partie de ce que signifie le fait d’être des êtres déchus. « Je ne fais point ce que je veux, et je fais ce que je hais » (
Rm 7:15
, LSG). Qui ne s’y retrouve pas?

Dès la naissance, l’être humain est façonné par le pouvoir de l’exemple. Nous apprenons à faire les choses les plus élémentaires de la vie, comme marcher, parler et exprimer nos émotions, en imitant ceux qui sont les plus proches de nous. En tant qu’adultes, nous avons toujours besoin de modèles et, même s’ils ne sont pas parfaits, nous pouvons admirer et imiter ces traits spirituels qui ont fait d’eux des géants de la foi.

Cette semaine, nous allons examiner de plus près les exemples personnels de deux géants de la foi dans le livre de Josué: Caleb et Josué. Qu’est-ce qui les avait rendus uniques dans leur génération pour jouer un rôle clé dans la vie du peuple de Dieu pendant l’une des périodes les plus cruciales de l’histoire d’Israël?
La fidélité
Lisez
Gn 36:15
;
Nb 13:6
,
Nb 13:30-32
; et
Js 14:6,14
. Qui était Caleb? Quelle était sa place parmi le peuple d’Israël?

Le nom de Caleb vient du mot hébreu Keleb, « chien », qui apparait dans l’Ancien Testament toujours dans un contexte négatif. Toutefois, Keleb est utilisé dans des lettres et des hymnes extrabibliques pour exprimer le courage, la ténacité et la fidélité d’un serviteur envers son maitre. À cet égard, Caleb a été fidèle à son nom, faisant preuve tout au long de sa vie d’une loyauté inébranlable envers son Seigneur.

Que révèle l’attitude de Caleb, lui qui n’hésita pas à exprimer son opinion, quand bien même celle-ci allait à l’encontre de celle de la majorité des espions et suscitait l’hostilité du peuple d’Israël, au point qu’il fut menacé de mort? Voir
Nb 14:6-10
,
Nb 14:21-25
;
Nb 26:65
;
Nb 32:12
.

Considérez ces importants dirigeants israélites, contemporains de Josué et de Caleb: Schammua, Schaphath, Jigual, Palthi, Gaddiel, Gaddi, Ammiel, Sethur, Nachbi et Guéuel.
Ces noms vous semblent-ils familiers? Probablement pas. Pourquoi? Parce que ce sont les noms des dix autres espions envoyés par Moïse pour explorer le pays de Canaan. Ils sont oubliés parce que leurs noms n’étaient pas dignes de souvenirs. Le rapport qu’ils avaient apporté dépeignait la Terre promise comme impossible à conquérir. Ils se considéraient comme des sauterelles comparées aux géants qui habitaient certaines régions du pays, et leurs cœurs fondaient de peur devant les murs « imprenables » des villes fortifiées de Canaan.

Caleb, étant le plus âgé des deux espions qui avaient apporté un rapport positif, prit l’initiative de présenter une autre possibilité: l’attitude de la foi. Il défendit ce qu’il savait juste, au risque de sa vie: « Toute l’assemblée parlait de les lapider » (
Nb 14:10
, LSG).

Que faites-vous lorsque la plupart des gens autour de vous semblent avoir une opinion différente, qui va à l’encontre de vos convictions les plus profondes?
Donne-moi cette montagne
Lisez
Js 14:6-14
,
Nb 14:24
,
Nb 32:12
,
Dt 1:36
et
Lc 6:45
. Comment décririez-vous l’attitude de Caleb et Josué? Que signifie le fait de suivre pleinement la voie de l’Éternel?

Caleb n’avait jamais oublié la promesse que l’Éternel lui avait faite par l’intermédiaire de Moïse: qu’il entrerait dans le pays où ses pieds avaient foulé (
Nb 14:24
). Quarante ans plus tard, il se référa à son propre rapport à propos de la terre comme « un rapport avec droiture de cœur » (
Js 14:7
, LSG). Son rapport était basé sur sa conviction qu’avec la conduite et l’aide de Dieu, Israël serait en mesure de conquérir le pays.

Contrairement au rapport des dix autres espions, qui inspiraient la peur parmi les Israélites, Caleb avait manifesté une confiance et un engagement sans réserve envers la promesse de l’Éternel. L’expression hébraïque, qui signifie littéralement « je suivais pleinement la voie de l’Éternel » (
Js 14:8
), est probablement une forme abrégée d’un idiome plus long: « Mon cœur suivait pleinement la voie de l’Éternel » ou « J’ai décidé dans mon cœur de marcher selon la voie de l’Éternel ». Contrairement à d’autres qui allaient auprès des dieux étrangers et qui ne suivaient pas pleinement la voie de l’Éternel, le cœur de Caleb était entièrement consacré à l’Éternel.

La même expression est répétée deux fois par la suite, soulignant la fidélité de Caleb (
Js 14:9
, 14). Sa propre caractérisation est en harmonie avec ce que l’Éternel Lui-même avait appelé un « autre esprit » (
Nb 14:24
, LSG), qui distinguait Caleb des dix autres espions. Même à l’âge de 85 ans, il avait continué d’être un exemple de ce que l’Éternel peut accomplir à travers des personnes dont le cœur est entièrement consacré à Lui et à Sa cause.

Caleb avait compris que le territoire que chaque tribu possèderait finalement était directement proportionnel à la mesure dans laquelle ils osaient revendiquer les promesses de l’Éternel, et à l’étendu de terres qu’ils étaient prêts à fouler par la foi. Les promesses de Dieu ne se réalisent pas d’elles-mêmes indépendamment de notre volonté. Au contraire, elles ont besoin d’une foi accompagnée d’une action résolue. Le terme hébreu ’ulay, « Peut-être » (
Js 14:12
), peut exprimer la peur et le doute, mais il dénote généralement l’espoir et l’anticipation que quelque chose de positif va se produire (
Gn 16:2
;
Nb 22:6,11
;
Nb 23:3
).

Quels compromis, même les plus « petits », peuvent nous empêcher de suivre pleinement le Seigneur?
Le pouvoir de l’exemple
Lisez
Js 15:16-19
,
Jg 1:13
et
Jg 3:7-11
. Que vous apprend cette histoire sur le pouvoir de l’exemple? Comment l’attitude de Caleb avait- elle été transmise à la jeune génération?

Dans ces passages, Caleb promettait donner sa fille, Acsa, en mariage à celui qui battrait Debir. Othniel s’empara de la ville et gagna la main d’Acsa. Cette histoire est importante car, une fois de plus, elle révèle le courage, la foi et la volonté de Caleb de relever les défis.

Cela montre aussi que la génération suivante des Israélites avait suivi l’exemple de ces géants de la foi, Caleb et Josué. Alors que l’ancienne génération terminait son ministère, il y avait une nouvelle génération prête à faire face aux défis et à continuer à accomplir le plan de Dieu pour Israël.

D’une manière qui était semblable à la demande de Caleb à Josué: « Donne-moi cette montagne », Acsa, encouragée par son mari, fit preuve de la même foi et de la même détermination que son père. Par sa détermination et son audace, Acsa poursuivit la ligne de l’exemple de Caleb de l’accomplisse- ment de la promesse de possession de la terre.

En effet, la terre est un don de Yahvé à Israël, mais Israël devait se l’approprier en revendiquant les promesses de l’Éternel avec foi et courage. La détermination d’Acsa préfigurait la persévérance de ces femmes des Évangiles qui ne se laisseraient pas détourner par la foule ou les disciples et n’abandonneraient pas tant qu’elles n’auraient pas reçu la bénédiction de Jésus pour elles-mêmes et leurs familles.

Lisez
Luc 18:1-5
. Quelle leçon trouvons-nous dans ce passage?

Transmettre le flambeau de la foi à la prochaine génération est crucial pour l’accomplissement de la mission que Dieu nous a confiée. Pensez aux défis de la transmission de la foi à la prochaine génération, d’une part, et aux opportunités pour les jeunes d’assumer plus de respon- sabilités dans l’œuvre de Dieu, d’autre part. Que pouvons-nous faire pour faciliter et former les jeunes à assumer un leadership divin?
Dans quelle mesure notre exemple est-il crucial dans ce processus?
Un héros humble
Les longues listes de noms de lieux, qui constituaient des points de repère sur les frontières des territoires attribués aux tribus d’Israël, sont complétées par le rapport de l’attribution des terres aux deux héros, Caleb et Josué. Caleb avait reçu son héritage en premier, tandis que Josué avait reçu le sien, le dernier. Jusqu’à ce moment-là, Josué avait attribué le pays aux tribus d’Israël; et il était alors temps pour le peuple d’Israël de donner à Josué son héritage.

Lisez
Josué 19:49-51
. Quelles sont les implications du fait que le grand chef d’Israël qui avait fait le partage du pays était le dernier à recevoir son héritage?

La ville que Josué avait reçue est Thimnath Sérach, un nom composé de deux mots. Le premier, Timnath, dérive d’un verbe (manah) dont le sens est de compter ou d’attribuer, et cela signifie « portion » ou « territoire ». Le deuxième mot peut être dérivé d’un verbe hébreu (serak), et cela signifie « excès » ou « restes » (Voir aussi
Ex 26:12
). Le nom de la ville de Josué peut être traduit comme: la partie restante ou le territoire restant.

Le nom de la ville que Josué avait choisie parmi ce qui restait témoigne du caractère noble du deuxième dirigeant d’Israël. Tout d’abord, il avait attendu que tout le peuple reçoive sa part. Ensuite, Josué n’avait pas choisi comme héritage l’un des territoires densément peuplés du pays ou les villes les plus impressionnantes, mais une ville modeste, ou peut-être les ruines de celle-ci, afin de la reconstruire avec son dur labeur (Voir aussi
Js 19:50
).

De plus, Thimnath Sérach était situé près de Shiloh, à proximité du sanctuaire, ce qui montre là où se trouvaient les priorités de Josué et à quoi son cœur était attaché. Il est certain qu’après que la nation d’Israël, qui venait de naitre, eut été conduite dans la Terre promise et, avec l’aide de Dieu, qu’elle eut assuré l’héritage de chaque tribu et de chaque famille, elle n’aurait pas refusé à Josué la demande d’un héritage plus impressionnant. Pourtant, Josué se contenta d’une vie modeste, en se concentrant sur ce qui est le plus important, incarnant ainsi la prière exprimée plus tard par David: « Je demande à l’Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l’Éternel, Pour contempler la magnificence de l’Éternel Et pour admirer son temple » (
Ps 27:4
, LSG).

Quelles leçons pouvez-vous tirer de l’attitude de Josué? Comment pouvez-vous les appliquer à vous-même maintenant?
Transformé par la contemplation
Le fait de contempler la vie des grands héros de la foi est essentiel pour notre croissance spirituelle. Au même moment, notre exemple ultime est Jésus-Christ, Sa vie et Ses enseignements. Comment le fait de se concentrer sur la vie de Jésus nous transforme-t-il? Voir
Heb 12:1,2
;
2 Cor 3:18
.

Marco Iacoboni, neuroscientifique à l’Université de Californie à Los Angeles, a étudié la fonction des neurones miroirs. Ces petits circuits cellulaires sont activés aussi bien lorsque nous effectuons une action — comme rire ou étreindre quelqu’un — que lorsque nous observons quelqu’un d’autre accomplir la même action. L’activité de ces neurones réduit la distinction entre voir et faire.

Ellen G. White parle de l’importance du fait de contempler le caractère de Jésus: « En regardant à Jésus, on obtient une vue plus profonde et plus exacte de Dieu et l’on est transformé par cette contemplation. La bonté et l’amour du prochain deviennent spontanés.
On édifie un caractère digne du divin modèle. On parvient à mieux connaitre Dieu dans la mesure où l’on s’élève à sa ressemblance. On entre ainsi dans une communion plus intime avec le ciel, et l’on augmente ses possibilités de s’enrichir par la compréhension des valeurs éternelles. » Ellen G. White, Les paraboles de Jésus, p. 309.

Lisez
Romains 12:1,2
. Quels sont les deux processus qui fonctionnent à des fins contradictoires dans nos vies? Comment pouvons-nous être certains de laisser de la place à la bonne conduite?

Dans le dernier chapitre de son épitre aux Romains, l’apôtre Paul met en lumière deux forces opposées qui cherchent à façonner notre existence. D’un côté, le monde qui nous entoure, par ses multiples influences, s’efforce chaque jour de nous conformer à ses standards, opérant une transformation qui agit de l’extérieur vers l’intérieur. Pour résister à cette pression, le Saint-Esprit agit en nous par une œuvre de transformation intérieure, semblable à celle qui change une chenille en un magnifique papillon.

Toutefois, pour que cette métamorphose ait lieu, il nous revient de nous consacrer pleinement à Dieu et de Lui demander de poursuivre l’œuvre qu’Il a commencée en nous (
Phil 1:6
).

En définitive, il nous appartient de faire, à chaque instant, le choix lucide et volontaire de marcher selon l’Esprit.
Réflexion avancée:
« La foi de Caleb ne varia pas depuis l’époque où il contredit le témoignage incrédule des espions. Il crut à la promesse que Dieu avait faite à son peuple de le mettre en possession du pays de Canaan, et il en suivit pas à pas l’accomplissement.
Avec son peuple, il endura les longs voyages; il participa aux déceptions et aux peines des coupables. Il partagea les privations, les périls et les fléaux, comme aussi les années de guerre qui suivirent. Mais loin de se plaindre, il glorifia la miséricorde de Dieu qui lui avait conservé la vie, alors que ses frères avaient péri dans le désert. Âgé de plus de quatre-vingts ans, il n’avait rien perdu de sa vigueur. Aussi, loin de réclamer pour lui un pays déjà conquis, il demanda le territoire que les espions avaient jugé imprenable entre tous. » Ellen G. White, Patriarches et prophètes, p. 470.

« C’est la foi de Caleb en Dieu qui lui avait donné du courage, qui l’avait préservé de la peur de l’homme et qui lui avait permis de défendre de manière inébranlable et avec audace le droit. En s’appuyant sur la même puissance venant du Chef de l’armée du ciel, tout vrai soldat de la croix peut recevoir la force et le courage de surmonter les obstacles qui semblent insurmontables. » (Ellen G. White, The Advent Review and Sabbath Herald, May 30, 1912.)

Discussion:

1) Discutez du pouvoir de la pression des pairs et du courage qu’il faut pour s’exprimer lorsque les autres ne le font pas. Quel est le rôle du courage dans la pratique de notre foi? Comment pouvons-nous éviter d’être irrespectueux tout en défendant ce que nous croyons être juste?
2) Partagez avec votre classe des exemples de foi de votre église ou de votre communauté qui ont façonné votre vie et votre caractère. Quelles sont les caractéristiques de ces personnes qui valent la peine d’être suivies?
3) Pensez et discutez de l’influence des médias sur notre vie. Comment pouvons-nous éviter leur effets négatifs tout en exploitant leur potentiels à de bonnes fins?
4) Pensez davantage à l’humilité de Josué en tant que dirigeant et à son désir de vivre près du sanctuaire. En quoi son exemple vous inspire-t-il?
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